Encore une fois, la compagnie low cost irlandaiseRyanair est attaquée par des anciens employés qui l’accuse de non respect du droit du travail. Après la France, la Grande-Bretagne, la Norvège, un autre procès s’ouvre en Belgique.
Six anciens employés de Ryanair à l’aéroport de Charleroi, dont une Belge et cinq Espagnols, soutenus par le syndicat CNE (centrale nationale des employés), ont porté plainte devant le Tribunal du travail de Charleroi contre la low cost et son prestataire Crewlink (société irlandaise qui fournit la main-d’œuvre à Ryanair). Les six anciens employés réclament 20 000 euros de dédommagement, à titre provisionnel, à la low cost.
L’enjeu du procès de Charleroi, comme celui de Marseille en France, réside dans l’application du droit national en attendant que la législation européenne comble le vide juridique en matière de délocalisation des salariés en Europe. Comprendre, Ryanair applique à ses employés en Belgique le droit du travail irlandais, favorable à l’employeur mais bien « bien moins avantageux pour les travailleurs » selon le CNE. « Ce sont des conditions de travail que nous ne voulons pas en Belgique… Les nouveaux engagés tiennent au maximum trois ans. On leur propose un salaire brut qui est quasiment le net. Mais leur formation est payante, ils ne touchent rien lorsqu’ils ne volent pas. Et quid de leur pension, de leur couverture sociale ? », déclare auLe Libre Yves Lambot, permanent au CNE .
La première audience au Tribunal du travail de Charleroi s’est ouverte hier lundi, le procès durera plusieurs semaines.
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